Lundi 28 Juillet
Le vent se lève et forcit pour atteindre dans
les rafales 35 nds. L'écoute de foc rompt brutalement lorsque Jean-Luc décide de le rouler. Le bout des bosses de ris se
prend dans l'éolienne à deux reprises. Jean-Luc se bat et je le rejoins
pour l'aider. Je vais au mat pour tirer sur le bout au fur et à mesure que Jean-Luc
démêle, me faisant mouiller par les embruns. Les manœuvres deviennent
difficiles, les vagues nous giflent et nous nous réfugions dans le
carré. Non contentes de cela, les vagues aspergent notre intérieur par
les aérateurs ou les hublots mal fermés. Mathilde jouant tranquillement
dans sa cabine se met subitement à pleurer, elle vient elle aussi
d'être aspergée. Je descends la récupérer, la déshabille et retourne
pour lui trouver des vêtements secs, la change et là...
La bassine devient pour moi un objet indispensable, et je donne mon
petit déjeuner aux poissons !!! La nausée a véritablement tourné en
mal de mer. Et là ça ne devient pas drôle du tout... Le déjeuner sera
expédié avec un paquet de chips et du jambon, nous sommes tellement
ballottés que préparer un repas nous demande beaucoup d'efforts et je
ne suis plus en mesure d'assurer quoi que ce soit allant jusqu'à me
demander ce que nous sommes aller faire dans cette galère. J'avale un
comprimé contre le mal de mer ce qui calme mes crampes d'estomac et me
fait dormir le reste de la journée. Le capitaine reste seul à veiller au grain. Il devient sage alors de se
réfugier à Santander, histoire de se reposer et de sécher ce qui doit
l'être.
La baie de Santander est très active : un port de pêche, des quais de
chargement pour les cargos, des bus de mer qui relient les deux côtés.
Nombre de passants arpentent le quai face à la mer et tout redevient
plus calme.
Quelques moustiques viendront marquer les corps de nos enfants, il va
devenir urgent de poser les moustiquaires confectionnées à la hâte
avant le départ avec les talents de couturière de Christiane.