Mercredi 28 janvier 2009,

Certains jours il faudrait ne rien faire, juste pas bouger, regarder le temps passer. Mais c'est seulement quand la journée est passée qu'on le sait !!

Nous nous souviendrons longtemps de cette journée de janvier aux Antilles, une de ces journées qui confirme la loi des séries.

Pourtant la journée avait bien commencé, restés à quai ou plutôt le long de la darse de grutage, pour la nuit, nous avons pu utiliser le Wifi pour transmettre une bonne série de photos. Rendez-vous pris au matin pour la mise en place de la dérive. Pendant que Christian et Christiane bouclent leurs valises, je mets en place le palan pour remettre la dérive en place. C'est tout de même une grande planche d'environ 2m30 par 80cm pesant bien 80Kg. Pas si facile à manipuler !! La manoeuvre se fait tranquillement, tout va bien, Abracatabra retrouve tous ses appendices en état.

Notre place est convoitée par un autre bateau en attente de travaux, le capitaine pas très aimable vient demander quand nous partons. Reste encore à régler la facture de réparation de la dérive, débarquer les valises sans être obligé de prendre l'annexe, trouver un transport pour le transit vers l'aéroport tout ça avant de pouvoir aller ancrer le bateau dans la baie. Finalement plutôt qu'un taxi au tarif exorbitant, le problème de transit est résolu par la location d'une voiture au chantier pour la demi-journée. Ce qui implique que nous partions tous les accompagner. Bon finalement tout s'arrange pour le mieux.

Christian charge les bagages dans la voiture, en attendant, les filles sont sur le terre-plein à se promener, Hélène glisse sur une flaque et s'étale de tout son long, elle se râpe sérieusement le genou et surtout se casse une dent !! L'incisive devant au dessus, il manque un beau morceau, et c'est une dent définitive.

Pas franchement le temps de s'attendrir, il est temps de partir, seul avec Hélène je pars mettre le bateau à l'ancre dans la baie, le vent souffle fort, je sors les 40 mètres de chaîne, il ne faudrait pas que le bateau parte se promener durant notre aller-retour à l'aéroport. Quelques minutes pour désinfecter les plaies et nous retournons à terre pour accompagner les grands parents à l'avion.

Nous montons tous dans la voiture, une personne du chantier nous demande si nous prenons ‘cette' voiture, nous répondons que oui, c'est vu avec le bureau, il nous confirme qu'il n'y a pas de souci et nous souhaite bonne route. C'est parti, nous sommes largement dans les temps. Au bout de 5/6 km, je suis pris d'un doute : Est-ce que les bagages sont bien dans le coffre ?? Christiane se retourne : NON !! Affolement général dans la voiture !! Ils sont dans l'autre voiture !! Demi-tour retour au chantier... la voiture est là, les bagages aussi, ouf !! En fait, la personne du chantier est arrivée avec une deuxième voiture identique qu'il a garé devant alors que nous avions déjà chargé les affaires !! Cette fois c'est bon, direction l'aéroport, enregistrement sans souci, pique-nique et au revoir rapide, nous voulons profiter de la voiture pour faire le plein d'eau et de lait et il faut être de retour avant 14h.

Arrivés sur le quai... plus de bateau, il était en face, il n'y est plus !! Là-bas il a dérapé de plus de cent mètres !!! Nous battons le record absolu de transfert voiture - annexe des 10 packs d'eau, 4 de lait et légumes frais. Plein gaz vers le bateau. Nous retrouvons Abracatabra amarré à couple d'un autre bateau, heureusement nous avions laissé toutes les défenses et toutes les amarres en place en quittant le quai. Notre sauveteur a vu arriver le bateau et a pris soin d'arrêter sa course en le sécurisant avec le sien, 100 mètres de plus et c'était les cailloux !! Grosse frayeur !!! Nous sommes passés à coté d'un retour au chantier pour quelques semaines de remise en état. Jamais je n'avais quitté le bord immédiatement après avoir jeté l'ancre, une fois suffit !! Il ne faut pas jouer avec certains principes, comme celui de ne jamais quitter le bord sans être sur de laisser son navire en sécurité !!!

 Nous partons mouiller un peu plus loin, cette fois c'est bon !! Non, un moniteur vient nous indiquer que nous sommes dans la zone de l'école de voile. C'est pour ça qu'il y avait de la place par ici. On repart, les autres coins sont très encombrés, nous nous y reprendrons encore à 3 fois pour arriver à trouver notre place. Record de manœuvre d'ancre dans la même baie : 5 fois.

 Fin de journée au Mango Baie, le bar de la marina avec Wifi pour raconter nos déboires et pour les filles rencontrer les copains.