Corse - Sagone à Figari

Les Sanguinaires se découvrent peu et à peu et entrons dans la baie d'Ajaccio où nous croisons les navettes et quelques voiliers.

C'est à Porticcio que nous avons donné rendez vous à mes parents qui nous rejoignent pour une semaine. Ils ont accompagné les garçons chez leur Mami Jojo. Quelle joie de retrouver les siens. Mes parents découvrent le bateau en Corse (il y a pire comme conditions). Un aller sur la plage d'abord pour embrasser tout le monde et nous nous organisons pour un nouvel avitaillement profitant de la voiture pour compléter nos réserves.

Les bagages dans l'annexe, les courses et rangement à bord occupent le début de soirée pendant que nous ramenons la voiture à Jojo, Papa m'indiquant où elle habite, puis je le redescend à la plage et je remonte en voiture, remercie Jojo et embrasse les garçons certaine qu'ils passeront de bonnes vacances et promet de les emmener à bord une journée à la fin de leurs vacances.  

Je redescends à pied vers la plage où Papa m'attend profitant de la quiétude du soir et nous appelons Jean-Luc à la VHF pour qu'il vienne nous chercher dans la nuit tombée.

Nous sommes tous à bord, heureux d'accueillir mes parents, nos premiers invités sur ce bateau !

Nous découvrons ou redécouvrons la Corse, aux paysages variés, de toutes les nuances de vert. Chaque pointe de l'île arbore fièrement sa tour. Nous nous trouvons une petite crique qui nous convient parfaitement : pas d'autres bateaux, quelques maisons au loin accrochées à la montagne, une eau claire qui laisse découvrir les fonds, même pas besoins de plonger. Nous abordons l'île en annexe et après avoir chaussé chaussures pour tenter de rejoindre la tour qui joue à cache-cache dans le maquis. Et là, le mot maquis prend tout son sens et l'on comprend aisément qu'il est possible d'y séjourner sans être repéré. La végétation y est très dense, à certains endroits agressives et c'est les mollets griffés et las de dégager les branches pour nos enfants que nous renonçons à poursuivre le chemin des sangliers.

Le lendemain, nous apercevons un promeneur sur l'autre plage. Alors, si lui est descendu, nous pouvons sans doute nous aussi, emprunter ce chemin peut être pour accéder à cette tour. Arrivés sur place en annexe, cet homme tranquille et solitaire nous indique comment rejoindre le chemin. Nous découvrons alors la Corse, avec les senteurs du printemps, pas habitués à voir cette végétation en fleurs à ce moment de l'année. Peu de rencontres avec la faune, les enfants et leurs tons enjoués ne nous laisserons pas d'occasion de rencontrer d'ânes, de sangliers, quelques oiseaux seulement. Nous n'irons pas jusqu'à la tour, qui nous taquine toujours de sa hauteur, mais nous nous serons bien rapprochés.

Lundi 29 avril au Mardi 30 avril - Tizzano à Bonifacio 

Notre escale la plus au sud sera Bonifacio : la côte se transforme en de hautes façades blanches qui révèlent leurs strates. Le chenal d'entrée ne nous apparaît que tardivement se dessinant peu à peu au fur et à mesure de notre avancement. Une place au ponton nous facilitera notre escale. La ville, ses remparts, ses ruelles et son quartier piéton raviront tout le monde, chacun y trouvant un intérêt, une galerie d'art, un point de vue sur la Sardaigne, une architecture, d'autres enfants...

Mardi 30 avril au Mercredi 1er Mai - Bonifacio à Figari

Puisque nous sommes descendus, il nous faut maintenant remonter. Nous irons alors dans la baie de Figari où les activités nautiques prendront place avec le kayak. Jean-Luc fera le tour de l'îlet avec ses trois filles et Papa finira par les rejoindre en kayak après avoir enfilé une combine car il fait toujours un peu frisquet. Et c'est à 3 heures du matin que le capitaine me sort du lit, nous avons dérapé avec le vent qui s'est levé et avons une coque posée sur le sable. C'est en manoeuvrant avec l'annexe et un bout au corps mort que nous finirons par nous sortir de ce mauvais pas, avec pour ma part beaucoup de stress.

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