Dimanche 9 Novembre 2008
A 8 heures, nous (Anne, Katell et moi) sommes à pied d'œuvre dans la cour pour y faire notre lessive après nous être assurées que la fourniture en eau ne posait pas de problème. C'est alors un défilé de bassines vides qui s'organisent pour que nous puissions y déposer notre linge, puis des fillettes viendront ensuite avec des bassines d'eau sur la tête pour approvisionner la réserve en eau. Les femmes de la cour jugent notre lavage peu efficace. Alors elles prennent les choses en main : elles lavent chaque pièce en les tenant entre leurs mains fermées, frottant phalanges contre phalanges. A ce rythme là, moi je n'ai plus de peau sur les doigts et n'allez pas douter de leur efficacité, elles sont redoutables. Leur aide nous est finalement la bienvenue pour venir à bout du linge de deux familles !
A 10 heures, on nous impose une pause : café et tartines beurrées ! Puis comme convenu, nous repartons tous ensemble pour faire visiter les bateaux à l'équipe enseignante. Pas moins de deux tours d'annexe seront nécessaires. Ils semblent apprécier cette découverte et c'est dans le cockpit et le carré d'Abracatabra que nous nous retrouvons tous autour d'un café, d'un thé ou d'un verre de coca avec des gâteaux bretons.
Ce moment a été aussi l'occasion de sortir le Djembé, qui passe entre plusieurs mains et met de l'ambiance à bord. C'est sur ces très agréables moments que nous quittons Moundé après une dernière baignade dans le bolon. Je pars sur Goelane avec Katell et Julien, l'objectif étant de rédiger le compte-rendu des partenariats scolaires. Tous les enfants sont sur Abracatabra. Et c'est en suivant que nous nous rendons compte que le bateau n'est pas au bon cap, mais le temps de réaliser ce qu'il se passe et Abracatabra fait un tout droit dans la mangrove ! Le capitaine, affairé à autre chose lors d'un croisement de bolon avec un courant traversier, sort du bateau et régularise vite la situation. Plus de peur que de mal. Rien n'est cassé, juste des traces tenaces rouges, couleur de sève de la mangrove ! Nous arrivons à N'Ghadior en fin de journée. Nous nous étions engagées en quittant N'Ghadior à revenir discuter avec les femmes de leurs projets et de voir dans quelle mesure nous pouvions les aider.