Dimanche 7 septembre 2008
Nous sommes arrivés hier juste avant la nuit. Après une journée de manœuvre sans vent, puis des giboulées accompagnées de vent et pour finir du vent pratiquement dans le nez. Il parait que c'est l'équateur météo. Dire que le matin je me suis vanté de ne pas avoir vu de pluie depuis ... le mois de juillet !!! Bon, ici quand la pluie arrive on se met vite en maillot de bain pour profiter de l'eau douce.
En arrivant à Palmeria sur l'île de Sal, une première annexe d'un bateau local est venue vers nous pour nous signaler que les trois petites bouées au milieu du mouillage signalait une épave. Une fois ancré, une autre annexe d'un bateau français venait nous souhaiter la bienvenue et nous proposer de venir manger des crêpes le lendemain et sur ce bateau il y a des enfants ... un garçon et une fille de 10 et 9 ans. C'est vous dire l'excitation de nos mousses, et le plaisir des grands de trouver enfin la tradition de l'accueil des bateaux de voyage.
Une nuit calme, petit déjeuner tranquille. Le paysage n'est pas exactement ce que l'on trouve dans les cartes postales : quai bardé de containers, bateau de pêche amarré entre le quai et un chalutier coulé devant une vielle conserverie de poissons, un petit quai avec quelques maisons, au loin une éolienne, une plage au pied d'énormes réservoirs de pétrole, et pour finir une petite colline aride où nous verrons passer un troupeau de brebis. Mais c'est un point de passage obligé pour les formalités d'entrée sur le territoire Cap Verdien.
Et puis le spectacle dans le bateau n'est pas mieux, l'odeur nauséeuse vient d'être identifiée. Notre réserve de lait en poudre dans le fond du coffre arrière bâbord baigne dans l'eau de mer. La fermentation a commencé, nous fabriquons du fromage... une fois la cale ouverte c'est une infection, il faut porter le masque de plongée pour aller récupérer les boîtes imbibées, bilan 22 boîtes de régilait avariés et une odeur tenace à faire disparaître.
Une annexe arrive avec deux enfants à bord, c'est Anja et Ambre : est-ce que les filles peuvent venir jouer sur notre bateau ? Je n'ai jamais vu les filles être prêtes à débarquer aussi vite !!!
Nos filles ont passé la journée sur le Cata ‘Lou'. Nous les avons rejointes pour un goûter crêpes avec 5 équipages réunis avant d'aller manger des ptichs (brochette bœuf ou poulet) de la soupe (assiette de pâtes dans une sauce relevée au poisson) au milieu de la population locale avec les enfants courant partout et jouant avec les autochtones.
Retour à la nuit, en passant par ‘Lou' pour récupérer notre annexe et laisser Hélène invitée à dormir à bord.