Vendredi 10 octobre 2008
Comme dans tous les pays il faut accomplir les formalités d'entrée, c'est notre objectif de la journée.
Le passeur du club nous dépose sur le ponton. Juste en face ce trouve le CVD : club arboré avec tables et chaises, hamacs, des bâtiments aux volets bleus : le bar, les bureaux, les chambres à louer, les sanitaires, puis des bâtiments plus techniques : voilerie, atelier... Les gens sont très accueillants. La formule consacrée ici est « Bonjour, ça va ».
Après les formalités d'inscription au CVD, en route pour les formalités officielles. Nous dans la «rue » pour y trouver un taxi. Et là, c'est le choc !!!
En fait de rue, il s'agit d'un chemin de terre complètement défoncé, des petites cabanes vaguement alignée, faites de bric et broc dont les façades affichent épicerie, restaurant. Les taxis sont faciles à repérer : ils sont jaunes et noirs et sont parmi les voitures en plus mauvais état ! Nous discutons avec le chauffeur avant de monter pour nous mettre d'accord sur le prix de la course. Nous nous rendons au poste de police et le chauffeur de taxi nous attend ; Nous entrons tous les 5 dans un bureau au 1° étage où la porte affiche « Voiliers ». Nous sommes accueillis par un homme d'une cinquantaine d'année. Il nous demande nos passeports, notre acte de francisation puis demande si nous avons des photocopies de tous ces papiers.
- Ah non, nous n'avons pas.
- Ah mais il me faut des photocopies. Je vais vous expliquer. Vous allez, madame, puisque monsieur ne peut pas marcher, aller me faire des photocopies, c'est tout près derrière.
Je sors du bureau accompagnée de Mathilde, me retrouve dans la rue à la recherche de photocopieurs. Je trouve effectivement une petite échoppe mais il ne peut pas me faire les photocopies, il y a une coupure de courant. Je recherche un autre lieu, je suis renseignée dans la rue. Mais le photocopieur est en panne. Il me faut continuer, je ne peux retourner bredouille. Je me retrouve dans une grande avenue, sans cesse sollicitée pour acheter quelque chose (cartes de téléphone, cacahuètes, bouquet de fleurs...) je trouve enfin un endroit pour les faire. C'est 50 CFA la photocopie. Je retourne dans le bureau de police mais l'officier n'y est plus. Il est parti me chercher ...Il arrive enfin et se met à compléter les formulaires avec lenteur. Il nous parle de ses enfants et explique que les enfants en Afrique quand on les gronde, ils baissent la tête et ne répondent pas. Les enfants tant qu'ils ne sont pas mariés sont sous l'autorité parentale. Les « vieux » sont dans une pièce chez leurs enfants jusqu'à leur fin de vie.
Nous finissons par sortir. Nous nous rendons à la douane. Cette fois, l'officier nous toise de haut. Nous verrons 5 personnes défiler pendant que nous serons dans ce bureau, pour une signature, pour un papier, avec parfois un billet coincé entre les deux... Il finit par s'intéresser à notre cas et rédigera le papier attendu en demandant au passage la taxe officielle de 5000 CFA. Nous rentrons en taxi, passons devant des usines de tabac, des raffineries d'huile, les odeurs vont avec !!!