Lundi 10 Novembre 2008

Il nous faut vraiment mettre en place de façon systématique les cours du CNED à bord ce qui sera le cas à partir de cette date, ce qui était difficile voire impossible avec ces démarches dans les écoles.  Katell et Jean-Luc descendent pour annoncer notre retour et rendez vous est pris à 15 heures pour prendre le thé et à 16h avec l'association des femmes. Conformément à nos mauvaises habitudes, nous descendons à 15h45, et nous sommes accueillis à l'ombre par les femmes du village (une cinquantaine, toutes générations confondues), qui visiblement n'attendaient plus que nous !. Nous les saluons toutes une à une en Serère avec les quelques expressions que nous avons apprises. Puis elles nous installent en leur centre. Nous préférons déplacer les chaises et agrandir le cercle qu'elles forment. Aliou est là ainsi que l'interprète. Nous confirmons notre volonté de les accompagner en adhérant à leur association. Puis une discussion s'engage.

 


 

Leur projet principal est l'achat d'une pirogue qu'il leur permettrait de commercer en particulier les huîtres de palétuvier. Actuellement, elles en louent une. Nous leur proposons de développer des activités annexes qui permettront d'accumuler petit à petit un capital pour arriver à acheter une pirogue : culture d'artémisia (plante curative contre le paludisme) ; culture de légumes et création de potager mais les terres se montrent encore avec une importante salinité. Une autre voie peut être le commerce en ouvrant une boutique communautaire dont les profits seraient versés à l'association. Chaque intervention fait l'objet de percussions et d'applaudissements. L'un des sages du village intervient pour dire qu'il faut écouter les « toubabs » parce qu'un village voisin a ainsi pu bénéficier d'une dotation de 31 millions de CFA !!! Mais que croit-il, Que nous arrivons les bras chargés d'euros ? Alors nous essayons de resituer notre intervention : ce sont eux qui ont les rennes dans les mains et nous qui pouvons apporter notre support pas l'inverse ! Mais force est de constater que la chasse à l'ONG est une pratique courante qui ne cesse de nous désoler !

La réunion se clôt sur de grands moments de danses : nous sommes invitées à danser sur leur chant et percussion et elles nous invitent tour à tour à danser avec elles. Que d'émotions ! Que de joies !

 


 

Nous allons prendre le thé à la maison des enseignants avec le gâteau au chocolat préparé par Katell. Le thé au bissap se révèle très bon. Mais s'en n'est pas fini ! Il nous faudra goûter au couscous sénégalais puis au riz aux épices avec des morceaux de viande ! Le seul inconvénient de ces moments a été une attaque en règle des moustiques. Nous rentrons une fois de plus au bateau à la nuit, avec des images et des émotions plein la tête.

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