Achat d’Abracatabra : un coup de tête ?

Jean-Luc regarde depuis quelques temps les annonces de bateau et après nous être fait à l’idée qu’un Outremer n’était pas pour notre budget, il vise les premiers cata de Fontain Pajot.  De longues consultations sur Internet et des discussions avec le chantier nous amène à jeter notre dévolu sur un Fidji.

 

Il nous faut maintenant trouver les coordonnées du propriétaire afin d’éviter les frais d’agence. Contact est pris mais malheureusement le propriétaire vient de concrétiser la vente.

Résultats : un marin malheureux pensant qu’il vient de passer à côté de son bateau de voyage. Après quelques jours moroses, je me lance moi aussi à la recherche et je trouve un… Outremer 40 dans un budget réaliste. De longues minutes à scruter chaque photo sur le site, à lire les descriptifs  et là le déclic !!!

C’est là que nous avons acheté Fleur de Paradis (notre précédent cata), dans le port du Gapeau à Hyères. Il ne nous reste plus qu’à contacter le port pour tenter d’obtenir les coordonnées du propriétaire et la banque pour concrétiser un éventuel achat. Rendez vous est pris à la banque et avons demandé à la responsable du port de bien vouloir transmettre nos coordonnées au propriétaire de l’Outremer pour lui indiquer notre intérêt…   Que de stress !!

Avant de partir à la banque, nous souhaitons imprimer quelques photos de l’objet de nos rêves et là…. Plus de bateau sur le site du brooker… Un petit appel téléphonique à l’agence pour demander quelques informations sur le motif du retrait de l’annonce. « Le propriétaire ne souhaite plus vendre pour l’instant et le mettra en vente au printemps prochain » De nouveau grande déception…

Qu’à cela ne tienne, si ce n’est pas celui là, il nous faut quand même valider notre projet d’achat avec la Banque. Nous nous y rendons en expliquant notre projet auprès d’une oreille attentive, intéressée mais toujours vigilante aux conséquences financières de notre projet.

Ca y est, on sait précisément jusqu’à quel montant notre banque nous suivra dans notre projet.

Dans l’après midi, le téléphone sonne. Le propriétaire de l’Outremer à qui le port a transmis nos coordonnées passe une heure trente au téléphone avec Jean-Luc qui prend avidement beaucoup de notes sur un bout de papier. Comment expliquer que le sourire est à nouveau sur les lèvres et les rêves pleins la tête !!. Quelques échanges en famille sur les motivations de vente du propriétaire, sur l’état du bateau nous décident à le visiter. Mais pas de précipitations, nous sommes fin octobre et rendez vous est pris pour la mi-décembre, les quelques week-end de novembre étant chargés et Saint Nicolas est prévu pour début décembre. 

Deux semaines plus tard, René appelle pour nous indiquer que des Italiens qui ont visité pendant la parution de l’annonce chez le brooker sont intéressés et ont faire une offre, et il ne peut temporiser exagérément sa réponse.
La visite est avancée d’un mois, ce sera le 15 novembre 2006, jour où j’ai promis d’emmener mes enfants au théâtre. Et comme chacun le sait, une promesse ne se rompt pas. Jean-Luc ira donc seul, est chargé de prendre des photos et de s’assurer de quelques points que j’ai listés sur un carnet acheté pour l’occasion. Le train de nuit emmène Jean-Luc vers Toulon, via Bordeaux et René vient l'accueillir à la gare.
Quand deux passionnés se rencontrent…, ils échangent longtemps. Jean-Luc capture les moindres détails avec des photos, trois ou quatre appels dans la journée permettent de nous accorder sur quelques points pour au final signer un compromis, avec une clause suspensive concernant l’expertise du bateau. Il nous semble en effet inconcevable d’investir une telle somme sans le faire valider par un professionnel.
L’expert missionné nous adresse un compte-rendu détaillé du bateau et nous permet de nous conforter dans notre choix. Hormis le moteur qui présente de sérieux signes de fatigue, nous sommes en passe d’acquérir un bateau en bon état et bien équipé.

Reste alors à finaliser les transactions bancaires. Au final, ce ne sera pas une mince affaire. Notre agence locale, qui a plus l’occasion de monter des prêts bancaires pour l’acquisition de tracteur, n’est pas au fait des démarches concernant un bateau de plaisance et il faudra plusieurs allers et retours entre l’agence et le siège pour finaliser ce dossier. Le versement aura lieu dans la nuit du 31 au 1er février, date limite de validité du compromis.

René nous confirme le versement et Abracatabra est à nous. Nous pouvons organiser un week-end pour la prise en main et pour convoyer le bateau de Hyères, où les tarifs des places de port sont élevés, à Port Saint Louis du Rhône, où les tarifs sont sans doute les moins chers de la Méditerranée. 

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